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Chteu l'avais ben dis...
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4 février 2015

Cultures et Traditions en Nord... Braderie, Harmonie, Ducasse, Estaminet

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Braderies

S'il y a une chose qui « signe » l'identité du Nord, c'est bien les braderies. Rendez-vous incontournable de la vie sociale et économique, de leurs origines à nos jours, elles sont toujours aussi vivaces. On en trouve la liste dans tous les journaux locaux.

Petite histoire des braderies

La braderie est souvent liée à la ducasse (fête foraine) ou à une fête de la Bière ici, à une fête du Houblon là. La braderie tient du vide-greniers et de la foire à l’encan.

Au Moyen Âge (enfin, c'est ce que raconte la tradition orale), la domesticité avait obtenu l'autorisation, une fois l'an, de vendre les vieux vêtements et autres objets usagés de leurs maîtres. À l'époque, cette braderie s'appelait la « franche foire », car ni l'État ni la commune n'imposaient la recette ou le droit de place.

Les braderies prirent de l'ampleur au fil des siècles. Aujourd'hui, celle de Lille connaît un succès qui étonne. Les sociologues parlent du « besoin de se retrouver ensemble », dans un monde où les rapports sociaux passent de plus en plus par les machines (portables, Internet, TV...). On vide les greniers, on sort tout le saint-frusquin, on déballe le fourbi, on expose le capharnaüm. De quoi étonner un marchand de souk arabe ! Et tout est étalé pour être vendu sur les trottoirs des villes et des bourgs. On vend n’importe quoi. On discute ! On boit. On mange.

 

Estaminets

C’étaient les lieux des contrats paysans, qui ne dédisaient pas de peur d’être cochon, et des embauches ouvrières. Des contrats qui liaient les gens par la parole et par les sous. Contrats laïcs mais sacrés. Il y avait d’autres heures et d’autres jours pour les sacrements religieux. Estaminet rural.

Dans les villes et les bourgs ouvriers, l’estaminet était plutôt la chapelle de gauche. Dans ces temps de labeur long et de paternalisme fort, un ouvrier viré n’avait pratiquement aucune chance de retrouver de l’ouvrage. Les patrons, et même jusqu’au directeur des services publics aux ordres, posaient un veto total et souvent irréversible. Alors le licencié, sans diplôme et sans plus d’avenir prolétaire, ouvrait un estaminet. Et c’était le rendez-vous de tous les syndicalistes, de tous les « espéreurs » de grand soir, de tous ceux qui pensaient révolution.

Estaminet, lieu de mémoire. Les combats de coqs sont interdits et la fumée du tabac n'est plus écologiquement correcte. Mais si vous cherchez bien quelque part le long de la frontière ou le long d'un canal, vous découvrirez peut-être l'un des derniers. Et vous comprendrez alors les lieux de la convivialité vraie. De la convivialité de classe. Car l’estaminet était (est encore, chut...) ce que le pub est à l’Irlande. Un espace de liberté et d'espoir.

 

Ducasses

La ducasse, c'est la fête patronale du bourg ou du quartier dans notre région. Ducasse, contraction du mot dédicace (on dédicace ce jour au saint de la paroisse). Cet événement est un peu laïcisé aujourd'hui. La ducasse du Nord, c'est la kermesse flamande, c'est le pardon breton. C’est un air d’accordéon entre les baraques foraines. C’est le bal populaire, le tour de carrousel et la cuite des célibataires.

 

L'Harmonie

C'est l'endroit ou l'on se retrouvait après l'usine pour jouer ensemble.  C'est un orchestre composé, pour l'essentiel, d'instruments à vents , bois et cuives. S'y ajoutent des percussions. Dans le Nord, on compte 800 Harmonies, d'amateurs, ratachés parfois à l'établissement d'enseignement de Musique.

 

 

 

 

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